Espagne : les autorités démantèlent un réseau de contrefacteurs de mode
Les escrocs avaient établi un réseau de franchise dans toute l'Espagne
Des contrôleurs de la Policía Nacional espagnole et de l'agence Tributaria ont réussi un beau coup de filet contre un gang de contrefaçon, dont le bénéfice tiré de la vente de ses imitations d'articles de mode est estimé à plus de cinq millions d'euros. Au cours de plusieurs descentes à Saragosse, au nord-est de l'Espagne, les enquêteurs ont saisi des milliers de contrefaçons et arrêté trois des présumés chefs du réseau. Les investigateurs étaient déjà parvenus sur la trace des escrocs en 2018, lorsque les détenteurs des droits concernés avaient déposé plainte contre les exploitants de l'un des sites Internet du réseau de contrefacteurs. Par la suite, les autorités ont entamé des recherches, auxquelles se sont joints d'autres détenteurs de droits et qui ont débouché sur les récentes razzias.
Ces opérations de saisie sont souvent difficiles à mettre en oeuvre. Idéalement, les propriétaires de marques utilisent des identités produits sécurisées, par exemple sous forme de marquages de sécurité sur l'emballage, en combinaison avec des systèmes numériques. Cela permet de détecter les contrefaçons de manière fiable et souvent plus rapidement.
D'après les informations de la Policía Nacional, les escrocs avaient établi un réseau de franchise dans toute l'Espagne et au-delà, qui leur permettait de vendre des imitations de haute qualité de marques de mode renommées. Sur des sites d'e-commerce, ils ne se contentaient pas de vendre les produits imités : les acheteurs pouvaient également devenir partenaires franchisés pour la somme d'environ 25 000 euros. Selon la police espagnole, un réseau d'au moins 100 franchisés a ainsi vu le jour dans toute l'Espagne, et les plagiats ont dû être également livrés à d'autres revendeurs à l'étranger. Parmi les marques concernées, on retrouve, selon les articles des médias, Armani, Burberry, Calvin Klein, Lacoste, The North Face ainsi que Tommy Hilfiger. D'après le rapport, les contrefacteurs vendaient leurs imitations dans le commerce de gros à hauteur d'environ 10 à 20 % de la valeur des originaux sur le marché.
Sources
Policía Nacional, El Mundo
Article en coopération avec l'Anti-Piracy Analyst, édition d'avril 2019